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LE RÉSEAU MONDIAL D'INFORMATION ET DE SOLUTIONS POUR UNE GASTRONOMIE DURABLE

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Phenix, l’anti-gaspillage alimentaire solidaire

CHAMPIONS DE LA CROISSANCE – La start-up parisienne multiplie les canaux pour écouler les invendus alimentaires. À la faveur de la pandémie, l’application a quintuplé le nombre de ses utilisateurs.

44 millions de repas sauvés de la poubelle en 2020. Jean Moreau, président cofondateur de Phenix, n’est pas peu fier de ce score, à l’issue d’une année bousculée par le Covid-19. Le virus a passablement malmené les circuits habituels de don ou de revente des invendus alimentaires. Le premier confinement a ainsi poussé les distributeurs et les grossistes à se tourner vers les solutions proposées par ce pionnier français de la digitalisation de la lutte contre le gaspillage alimentaire – et une nuée de concurrents, dont le danois Too Good to go – pour écouler les stocks d’invendus gonflés par la fermeture brutale des restaurants.

À raison de 10 millions de tonnes par an pour l’Hexagone, l’ampleur du gaspillage est de taille. Mais c’est aussi un marché. L’application Phenix a quintuplé le nombre de ses utilisateurs, à 1,4 million. Le principe est simple : la vente à moitié prix de paniers surprises d’invendus, à proximité du lieu de travail ou du domicile. Sur un tarif unitaire moyen de 5 euros, la start-up en récupère 1. Et ce n’est qu’une des facettes de l’activité de cette entreprise de 180 personnes (40 de plus cette année), bien placée pour tirer parti d’une réglementation de plus en plus axée sur la valorisation. Dernier dispositif, en date du 24 décembre 2020 : le principe d’un label anti-gaspillage national pour récompenser les bons élèves.

La carte d’intermédiaire

« Notre stratégie multiple tranche avec la spécialisation de la plupart des acteurs », affirme Jean Moreau (Essec, Sciences Po), qui a quitté le monde des fusions et acquisitions pour se lancer en 2014 dans l’anti-gaspillage solidaire avec Baptiste Corval, un geek entrepreneur dans l’âme. Confronté à la réalité du terrain, leur projet initial de récupération des produits disparates en fin de vie, éparpillés dans les réfrigérateurs ou les placards des particuliers, s’est avéré compliqué à mettre en oeuvre. Le duo a préféré jouer la carte d’intermédiaire entre des franchisés d’enseignes (Leclerc, Franprix, la Vie claire, etc.) et l’aide alimentaire des Restos du coeur, de la Croix rouge et autres associations à travers une plate-forme Web, pour gérer de façon plus efficace les invendus du jour ou de la veille.

« Si nous n’avons pas inventé le don alimentaire, il y avait de la place pour améliorer les processus existants via le numérique », explique Jean Moreau, la trentaine bien entamée, dans ses bureaux paysagers de l’avenue de Clichy à Paris. Pour les distributeurs, l’intérêt est double : une réduction d’impôt au titre du don en nature et une division par deux, voire quatre, de leur facture de gestion des déchets. Une vingtaine de clients sont même parvenus à réduire à zéro leur gaspillage alimentaire.

Pour lire la suite: https://www.lesechos.fr/weekend/business-story/phenix-lanti-gaspillage-alimentaire-solidaire-1287590

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