Un réseau de 1 200 jeunes producteurs travaille à enseigner des pratiques agricoles durables sans engrais chimiques et avec de très bons rendements.
C’est une école sans pupitres ni tableau noir, plantée en pleine brousse. A la ferme-école Albarka, les classes se font aux champs ou dans les abris des lapins, des poules et des moutons qui grandissent en liberté sur les douze hectares de ces terres lovées dans les collines de Tchavadi, au centre du Togo. Ce 14 janvier, les onze élèves togolais écoutent attentivement, sous l’ombre des manguiers, leur professeur leur enseigner les secrets de fabrication du biocharbon. Des écorces de noix de coco, de la paille et des branches, qui, après avoir été fumées dans un baril, viendront naturellement enrichir les terres et faire grandir les diverses cultures de l’exploitation. « Ce biocharbon accélère la fabrication du compost. Il peut remplacer les engrais chimiques qui sont utilisés partout et en trop grande quantité dans nos champs », explique Assimou Ayabawe, l’un des formateurs de cette ferme-école.
Le Togolais de 30 ans est aussi coordinateur du Réseau des jeunes producteurs et professionnels agricoles du Togo (Rejeppat), une structure de 1 200 agriculteurs qui entend réconcilier les jeunes Togolais avec l’agriculture en leur montrant qu’il « est possible de vivre d’une agriculture durable, comme un fonctionnaire », aime à répéter M. Ayabawe. Le Rejeppat, soutenu par l’association Agriculteurs français et développement international (AFDI), est à l’origine du développement du concept de fermes-écoles au Togo. Depuis trois ans, dix fermes se chargent de former, pendant trois mois, les futurs patrons de l’agriculture écologique et familiale de demain.
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