Historiquement utilisé dans les rizières au Japon, le bœuf Wagyu s’est facilement implanté dans le marais de Mazerolles, en Loire-Atlantique. C’est Emmanuel Rialland, l’éleveur, qui a développé le troupeau pour entretenir le milieu tout en trouvant un équilibre économique et écologique durable pour la zone humide.
En cette fin d’été, les marais de Mazerolles ressemblent à une campagne bien entretenue plutôt qu’à une zone humide. Sur les 300 hectares de prairies, une centaine de vaches au petit gabarit, cornes droites et effilées et à la robe noire, pâturent paisiblement. Difficile d’imaginer qu’un mètre vingt d’eau recouvrira bientôt ces champs situés à proximité de la commune de Petit-Mars, en Loire-Atlantique. Et pourtant dans quelques mois, les brochets remplaceront les bovins pour établir leurs frayères parmi les herbes des prairies englouties.
Après le départ de l’eau au printemps, c’est un peu gris car la végétation n’a pas encore poussé. C’est à l’automne que cela devient vraiment magnifique, lorsque le niveau monte doucement, confie Emmanuel Rialland. C’est lui qui élève les 225 vaches et bœufs de la race japonaise Wagyu, qui broutent l’herbe du marais.
Pour avoir grandi dans la ferme familiale attenante, il connaît par cœur cette zone humide de Mazerolles. Déjà tout petit, il venait jouer ici, se souvient Pierre Hoflack. Lui, c’est le gérant du marais. Il coordonne les activités d’élevage, de pêche, d’apiculture et de préservation de cette zone Natura 2000. Pierre est un peu le chef d’orchestre dont l’objectif est de maintenir un équilibre écologique et économique sur le marais. Le projet de Wagyu, il l’a construit main dans la main avec l’éleveur.
Dix ans après avoir repris l’exploitation en production laitière conventionnelle, je me suis rendu compte que ce modèle ne correspondait pas à mes attentes, se souvient l’agriculteur.
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