L’humanité est face à l’impératif de réduire l’impact négatif de l’exploitation des sols et de fournir une alimentation saine dans des quantités suffisantes à une population qui croît rapidement. Quatre ans après l’adoption des Objectifs de développement durable par les Nations unies et malgré des progrès significatifs, il est crucial d’inciter les acteurs publics et privés à agir ensemble pour relever ces défis environnementaux.
A mesure que la population mondiale croît, davantage de ressources sont nécessaires pour satisfaire les besoins humains fondamentaux. Face à ce défi, l’Agenda 2030 pour le développement durable, adopté par l’ONU en 2015, fournit un modèle pour la prospérité de notre planète et de ses populations. Il est fondé sur l’idée que l’élimination de la pauvreté doit aller de pair avec la préservation de l’écosystème terrestre.
L’agriculture est au coeur de cet agenda. Les Etats sont tenus d’assurer la durabilité des systèmes de production alimentaire et la préservation de la qualité des sols. Aujourd’hui, on estime que 52 % des ressources en sols de la planète sont déjà soumises à la dégradation.
Risques pour la santé humaine
Les sols sont essentiels à notre avenir. Ils contribuent aux efforts contre le changement climatique grâce à leur potentiel de stockage du carbone et servent de filtres pour les polluants en les empêchant d’entrer dans la chaîne alimentaire.
La pollution des sols affecte la sécurité alimentaire parce qu’elle limite les rendements des cultures et diminue en même temps la qualité des produits. Une étude récemment publiée par l’Agence française de l’alimentation, de l’environnement et de la santé (Anses) souligne que des métaux lourds tels que le cadmium sont très répandus dans l’environnement, notamment du fait d’activités agricoles. L’Anses souligne que l’utilisation d’engrais de mauvaise qualité présente des risques pour la santé humaine à travers l’alimentation.
Trouver des solutions pour garantir aux populations l’accès à une nourriture saine passe inévitablement par la préservation des sols. C’est un des défis mondiaux les plus urgents pour lequel scientifiques et agriculteurs, mais aussi consommateurs et dirigeants doivent s’engager collectivement.
Teneur en polluants des produits agricoles
Depuis 2015, les organisations internationales incitent activement les Etats à intégrer les objectifs du développement durable dans leurs plans et budgets nationaux, et à appuyer le suivi de leur mise en oeuvre. Sous ma direction, l’Unesco a travaillé avec d’autres agences de l’ONU, telles que la FAO et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour encourager le développement de la science et de la recherche alimentaire, et le lien entre l’éducation et la santé, qui sont étroitement connectées.
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