La Convention citoyenne pour le climat a rendu le 21 juin ses 150 propositions qui doivent permettre à la France d’atteindre ses objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre. Parmi ces mesures, plusieurs concernent directement le secteur agricole, comme le développement de l’agroécologie ou des circuits courts, mais un certain flou demeure concernant les moyens à mettre en œuvre.
Mise en place l’année dernière pour répondre en partie aux tensions sociales, la Convention citoyenne pour le climat, un panel de citoyens représentatifs tirés au sort l’été dernier, a pour mission de proposer des mesures permettant à la France d’atteindre ses objectifs climatiques (réduire de 40 %, par rapport au niveau de 1990, ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030). Le tout, dans un esprit de justice sociale, pour trancher avec la hausse de la taxe carbone, votée par l’Assemblée et à l’origine du mouvement des gilets jaunes. Ses 150 propositions ont été rendues le 21 juin à Emmanuel Macron. Un certain nombre d’entre elles concernent l’agriculture et l’alimentation, dans une partie intitulée « se nourrir ».
L’agroécologie, un modèle à promouvoir
Pour réduire l’impact de l’agriculture sur le climat, la convention citoyenne propose ainsi qu’en 2040, 50 % des terres soient cultivées en agro-écologie, un objectif qui s’accompagne de la volonté de réduire les intrants de synthèse et d’interdire les pesticides (d’ici 2040). Cependant, si la convention liste quelques pratiques à encourager – développement des légumineuses, maintien des prairies permanentes, reconversion de l’élevage…- elle ne précise jamais sa définition de l’agroécologie.
Par ailleurs, la question des moyens à mettre en œuvre pour accompagner les agriculteurs dans l’évolution de leurs pratiques reste assez floue. Outre une réforme de l’enseignement agricole pour favoriser ces pratiques, la Convention citoyenne entend surtout faire reposer le changement sur la Pac, via le Plan stratégique national, en y intégrant les pratiques agroécologiques. Cette position devra également être défendue au niveau européen. La Convention recommande ainsi à la France « d’adopter une position ambitieuse lors des négociations sur la réforme de la Pac à Bruxelles », en défendant « un relèvement des niveaux d’exigences des conditions de verdissement », et « une transformation de l’attribution des aides à l’hectare vers des aides à l’actif agricole ».
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