La crise du coronavirus met en évidence la dépendance du pays aux importations… sauf pour ceux qui, comme l’association Béo-neere, ont fait le pari du bio et du circuit court.
Dans le champ des Belemgnegre, les courgettes fleurissent sous le maïs et les poireaux embrassent les papayers. Drôle de mariage de fruits et légumes. En agroécologie, on appelle ça « l’association des cultures ». « On met des plantes “amies” côte à côte pour qu’elles se protègent mutuellement des ravageurs, pas besoin de pesticides », explique Razack Belemgnegre en sillonnant les allées de sa ferme de Roumtenga, un village à la périphérie de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Sur le terrain de deux hectares de son père, les plantations de concombres, de fraises et de pommes de terre narguent le sol sableux. A côté, un champ de riz fraîchement labouré, un poulailler et même une étable. « On a tout ici ! », résume en souriant le jeune dirigeant de Béo-neere (« avenir meilleur », en moré), une association de promotion de l’agroécologie et de formation des paysans. Son pari : miser sur le bio et le circuit court.
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