Qu’il est bon, de voir ainsi revenir le printemps… Tandis que l’humanité parle de mort, humaine, physique, économique, de la société, la nature elle explose de vie et se renouvelle encore, année après année…
Ici et là, ce que certains appellent mauvaises herbes, et ravageurs, ailleurs appelés auxiliaires, resurgissent.
Qu’il est satisfaisant de voir cette herbe pousser, le liseron s’en enlacer, les limaces le dévorer, ces pucerons noirs s’acoquiner des fèves semées en début d’année, ce camerisier (chèvrefeuille comestible aux saveurs fruitées de Myrtilles) être légèrement colonisé par des pucerons verts, et de voir, enfin, d’un côté les fourmis protéger ce qui s’apparente à une symbiose entre deux espèces, de l’autre des coccinelles et bien d’autres insectes s’installer progressivement et réguler… Le tout, avec un certain équilibre.
Et pendant ce temps, oiseaux, criquets, grenouilles et grillons, font leur retour tel un orchestre symphonique… Casseilliers, sorbiers, jujubiers, asiminiers, kiwaï, kiwis, amélanchiers, arbre aux faisans, camerisiers, mûriers, groseilliers, cassisiers, cerisiers, pommiers, poiriers, nashis, kakis, cognassiers, framboisiers, fraisiers, féviers, tomates, tomatillos, pépinos, kiwanos, pommes de terres, féviers, courges musquées, pépo, pois gourmands, et tant d’autres débourrent et fleurissent déjà pour certains…
Mais passons, j’avais autre chose en tête que vous conter la poésie du « laisser faire » et les joies de l’observation méditative au jardin, ou presque. Non, j’avais dans l’idée, de parler de résiliences et autonomies alimentaires, à l’échelle du monde, du pays, et de la nôtre, individuelle et locale.
Vous êtes sans doute au courant, que l’agriculture pétrochimique dite intensive, qui est encore aujourd’hui le modèle dominant pour fournir de quoi nourrir êtres-humains et non humains en France, fait face à une pénurie exceptionnelle de main d’œuvre, du fait de la limitation de déplacement des populations, tout spécialement entre les frontières, pensez donc, on parle de 200 000 emplois vacants, tandis que depuis l’appel à l’aide de la FNSEA, du ministère de l’agriculture, à peine le quart de ceux ci ont été trouvé.
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