La contamination de certains coquillages par le norovirus, responsable de la gastro-entérite, affecte depuis plusieurs semaines toute la production, en particulier les huîtres, une conséquence de la pollution de la mer par des eaux usées, que les ostréiculteurs paient au prix fort.
Philippe Le Gal, président du comité national de la conchyliculture, préfèrerait ne pas en parler. « On a une vingtaine de bassins conchylicoles fermés en France métropolitaine sur un total de 375 zones classées« , ouvertes à la production de coquillages, relève-t-il. Mais « en parler, c’est comme rajouter de l’huile sur le feu: même les zones non contaminées subissent le contrecoup. Les consommateurs achètent moins de coquillages, alors qu’il n’y a aucun problème pour ceux qui sont sur le marché! »
Selon le dernier décompte du ministère de l’Agriculture qui a promis d’indemniser les professionnels, 23 bassins conchylicoles, producteurs d’huîtres, mais aussi de moules ou de praires, sont fermés: de la Normandie à la Charente Maritime, et même en Méditerranée. Dans l’Hérault, des poubelles remplies de coquilles d’huîtres et de moules ont été déversées en début de semaine devant l’Agence régionale de santé (ARS) après une décision préfectorale du 10 janvier de suspendre la commercialisation de coquillages pour une partie du bassin de Thau. D’autres sites ont été contraints de fermer bien plus tôt, en pleines fêtes de fin d’année. Un gros manque à gagner pour les producteurs. Ainsi, pour Renan Henry, dont l’entreprise est installée « depuis cinq générations » dans la rivière de Crac’h (Morbihan), près d’Auray, les fêtes de fin d’année représentent « 60% » de son chiffre d’affaires.
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