Chouchous de l’agriculture urbaine, l’hydroponie et l’aquaponie ont le vent en poupe, notamment pour leur capacité à produire près des consommateurs, sans pesticide et en économisant l’eau. En « indoor », elles restent toutefois gourmandes en énergie et ne peuvent se réclamer du bio, notamment en France.
Entre Bordeaux et Libourne, c’est un terrain encore nu qui jadis voyait pousser de la vigne. L’an prochain, une serre d’un hectare et huit mètres de haut y produira 23.000 salades par jour. Bienvenue chez Babylone Growers , une start-up qui parie sur l’hydroponie avec de grandes ambitions. « Nous allons produire 6,6 millions de salades par an quand les meilleures fermes atteignent 2 millions par hectare », assure Taoufik Tahar, président de l’entreprise. Cette technique de culture hors-sol qui consiste à faire pousser les plantes directement dans l’eau ou sur un substrat neutre (sable, billes d’argile, laine de roche, etc.), irrigué d’une solution qui apporte les éléments nutritifs, n’est pourtant pas récente. Peu de consommateurs le savent, mais l’immense majorité des 550.000 tonnes de tomates françaises sont déjà produites de cette façon.
Remise au goût du jour par la Nasa, l’hydroponie est revenue sur le devant de la scène avec la multiplication des fermes verticales . Elles sont plus de 400 au Japon et à Singapour, où l’on souffre de l’absence de terres arables.
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