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Environnement : Foodchéri bannit bœuf, avocat, et cabillaud

La start-up de livraisons de repas au bureau, propriété de Sodexo, a décidé de substituer trois ingrédients trop polluants par des équivalents à moindre impact écologique.

Plus de bœuf, plus de cabillaud, plus d’avocat : à partir de ce mardi 29 septembre, le site de livraison de déjeuners au travail Foodchéri fait disparaître de sa carte ces trois ingrédients, dont il juge l’impact écologique trop important. Que la production de bœuf engendre beaucoup de CO2 (400 tonnes pour 700 bœufs, selon la start-up) ou que celle des avocats soit très gourmande en eau (d’après l’ONG chilienne Terram, un avocatier en consomme en moyenne 75 litres par jour) a été maintes fois documenté. En août 2019, sans recommander d’abandonner totalement la viande, le Groupe indépendant d’experts pour le climat (Giec) dressait par exemple un état des lieux des conséquences, d’ici 2050, des différents régimes alimentaires sur l’empreinte carbone et sur l’exploitation des terres. L’impact écologique de la consommation de la viande de bœuf figure aussi parmi les raisons fréquemment évoquées par les personnes se tournant vers une alimentation végétarienne.

Quant au cabillaud, Foodchéri met en avant le risque de voir l’espèce disparaître. «En supprimant le cabillaud, nous voulons illustrer la dérive de la pêche industrielle et relancer la consommation vers d’autres poissons, sinon la filière va s’éteindre, explique Patrick Asdaghi, le patron de Foodchéri. Quant à l’avocat, il est devenu un ingrédient extrêmement tendance, avec lequel les gens ont l’impression de se faire du bien en substituant des protéines animales, mais ils oublient qu’il est extrêmement consommateur d’eau.» Le dirigeant pointe là un écueil moderne : les modes alimentaires, comme celle du toast à l’avocat (ou du lait d’amande, très gourmand en eau aussi) prisé des jeunes urbains notamment, peuvent créer des effets de consommation de masse où, en pensant bien faire (on mange de l’avocat plutôt que du bœuf), on ne fait que déplacer le problème.

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