Site icon Chefs 4 the Planet

Plan de relance : un coup de pouce pour aller vers une agriculture plus verte

Dans son plan de relance, présenté ce jeudi, le gouvernement a prévu une enveloppe de 1,2 milliard d’euros pour aider l’agriculture à opérer sa transition écologique et à se moderniser afin d’assurer la souveraineté alimentaire du pays. Deux mesures, sur les pesticides et les abattoirs, font polémique.

Par Marie-Josée Cougard

Publié le 3 sept. 2020 à 19:12

Sur les 100 milliards du plan de relance , 1,2 milliard d’euros ira à l’agriculture. Cette somme est pour 40 % financée par l’Union européenne et s’ajoute aux 9 milliards dont l’agriculture dispose chaque année, a précisé Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture . « C’est du plus plus ».

Le gouvernement veut « accélérer la transition agro-écologique au service d’une alimentation saine, durable et locale ». Les objectifs ne sont pas nouveaux. Ils figuraient peu ou prou déjà dans les propos d’Emmanuel Macron il y a deux ans . Ils ont été repris lors des travaux de préparation de la loi sur l’alimentation (EGALIM). Le plan de relance lui, remet sur le métier des sujets sensibles dans l’opinion, qui ont émergé lors de la Convention citoyenne sur le climat .

Pesticides

Parmi ceux-ci, les pesticides et la question du bien-être animal avec à la clef la modernisation des abattoirs. L’utilisation des pesticides est depuis vingt ans abondamment remise en cause. Les gouvernements successifs s’y sont attaqués sans que soient trouvées des solutions jugées satisfaisantes par les agriculteurs et encore moins par les associations écologistes.

Le plan de relance prévoit, à l’intérieur d’une enveloppe plus globale de 250 millions d’euros dédiée au renouvellement des équipements des exploitants qui passent au bio, une aide non chiffrée à « l’acquisition de pulvérisateurs de précision permettant de diviser par deux les quantités de pesticides ».

Pour les agronomes, c’est « un » outil parmi d’autres. L’utilisation des pesticides est bien trop multiple pour qu’une solution unique règle la question et apaise les débats. L’harmonisation des pratiques en Europe, pour éviter l’importation de denrées agricoles ayant reçu des traitements interdits en France serait un préalable judicieux.

Article en entier : https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/plan-de-relance-un-coup-de-pouce-pour-aller-vers-une-agriculture-plus-verte-1239222

Quitter la version mobile