Les ventes sont un peu retombées par rapport au confinement mais elles restent néanmoins plus importantes qu’avant la crise sanitaire. Les consommateurs ont compris la nécessité d’acheter en local et plus de bio.
Acheter des légumes cultivés près de chez soi, soutenir les producteurs locaux… Les restrictions de déplacement et les inquiétudes sanitaires ont dopé ventes directes et circuits courts pendant la période de confinement, mais les acteurs attendent désormais de voir si ces habitudes de consommation vont perdurer.
Pour le moment, Paul Charlent, co-fondateur d' »Alancienne », plate-forme de livraison de produits frais, bio et locaux en Ile-de-France, veut rester prudent.
Reste que son entreprise, qui livre en cyclomoteur électrique, affiche des niveaux de vente impressionnants: lors du confinement, les ventes ont « quintuplé » et si, « en juin, notre chiffre d’affaires a été divisé par deux par rapport à celui du mois de mai, il reste encore bien plus élevé que l’avant confinement ».
Même constat pour Alain Cottebrune, maraîcher bio qui cultive 40 hectares de fruits et légumes à Réville (Manche) dans le Cotentin: s’il commercialise habituellement sa production dans un magasin situé à Saint-Vaast-la-Hougue, il a connu pendant l’épidémie « un gros boom des livraisons à domicile » grâce à la création d’un site internet.
Les supermarchés privilégient aussi l’offre locale
Même la grande distribution s’est emparé du phénomène « locavore »: au coeur de la crise, le président d’Auchan Edgard Bonte avait expliqué sur le blog spécialisé « Inside Shopper » que, au sein de son groupe, « quasiment tous les magasins (avaient) la moitié de leurs rayons fruits et légumes en local » — il promettait alors que cela allait « durer au-delà de cette crise ».
Pour « privilégier l’offre locale », Système U n’a « pas attendu la crise », a de son côté insisté son président Dominique Schelcher, début juillet sur BFM Business. « On va accentuer cela », a-t-il martelé.
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