La crise sanitaire et les deux mois de confinement semblent avoir installé chez une partie des consommateurs, mais aussi chez les producteurs, des habitudes durables
« Je suis passée de 145 volailles tuées par semaine avant la pandémie à 230 volailles aujourd’hui et je pense garder ce rythme de production », explique Alexandra Bousquet, éleveuse de volaille bio à la ferme des Chênes rouges, à Villefranche-de-Panat, dans l’Aveyron. « La période a été positive pour moi, même si le rythme a été effréné pendant deux mois et demi », témoigne-t-elle.
En effet, pendant la crise due au Covid-19 et les deux mois de confinement, les habitudes d’achat alimentaire des Français ont été bousculées. Les emplettes en circuit court ont été plébiscitées. Une bonne nouvelle pour les producteurs, même s’ils ont dû faire des exercices de haute voltige pour s’adapter aux nouvelles demandes. D’autant que la majorité des marchés de plein air avaient replié leurs étals, obligeant les producteurs à trouver de nouveaux modes de commercialisation.
Une fringale ?
Depuis le 11 mai, les marchés forains ont, pour la plupart, rouvert, avec des règles sanitaires strictes. Et la fin du confinement s’accompagne d’un retour d’une partie des enfants à l’école et des parents à leur travail. De quoi remettre en cause les circuits de distribution alimentaire établis dans l’urgence. « Nous sommes retournés au marché de Vandœuvre-lès-Nancy, qui a rouvert. Nous avons donc arrêté le drive installé sur le parking du parc des expositions pendant la suspension du marché », raconte François Thierry, fabricant de yaourts et de fromages bio à la ferme de la Fontenelle à Relanges, dans les Vosges, membre du syndicat de la Confédération paysanne.
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